Les vieilles forêts : un héritage bioculturel exceptionnel
Les vieilles forêts : des hotspots de biodiversité sur le point de disparaître
Les vieilles forêts, appelées aussi en français « forêts subnaturelles », et en anglais, “old-growth forest”, sont à la fois anciennes et matures (Cateau et al., 2015). En France, elles sont présentes sur la carte d’état-major et sont potentiellement anciennes de plus de 150 ans. Leur maturité se traduit par des attributs particuliers : forte densité de très (très) gros arbres, grande quantité de bois mort sous diverses formes et importante densité d’arbres vivants porteurs de dendromicrohabitats, tels que les cavités, les fentes, les champignons lignivores, les lichens (Larrieu et al., 2014) (Fig. 1). Ces attributs, qui sont indispensables pour accueillir une grande diversité d’espèces dont les organismes saproxyliques, peu présents et diversifiés dans les forêts intensivement gérées, sont très souvent associés, par méconnaissance, à ceux d’une forêt « dépérissante », « vieillissante et malade », ne présentant alors aucun intérêt économique.
Ces vieilles forêts sont aujourd’hui situées dans des lieux éloignés des axes de circulation et des agglomérations (Sabatini et al., 2021). On les trouve le plus souvent en montagne ou sous les hautes latitudes, en particulier dans l’aire de répartition des forêts boréales (Fig. 2). Elles sont composées d’essences représentant tous les groupes dynamiques -pionnières, post-pionnières et dryades- et présentent une structure hétérogène et complexe, c’est-à-dire une mosaïque de milieux et de phases de développement sylvigénétiques. La diversité et l’hétérogénéité de ces forêts contribuent à accroître leur résilience face aux perturbations et à assurer une continuité des ressources pour le vivant tout au long de leur cycle naturel.
Ces forêts sont censées résulter de processus naturels, tels que les perturbations, qui n’auraient pas été drastiquement modifiés par les sociétés du passé. Par analogie, elles sont supposées similaires aux forêts primaires où ont évolué les dernières sociétés de chasseurs-cueilleurs mésolithiques et où se sont installés les premiers agriculteurs/éleveurs néolithiques (Kirby et Watkins, 2015). Dans la littérature scientifique, elles sont d’ailleurs encore très souvent appelées « primaires ». En montagne, sur le territoire métropolitain, certaines de ces forêts accueillent toujours les grands prédateurs comme l’Ours brun, le Lynx boréal et le Loup gris, en partie réintroduits. En Europe centrale, de rares vieilles forêts telles que la forêt de Białowieża, abritent le Bison d’Europe, sauvé in extremis de l’extinction contrairement à l’Auroch.


Les vieilles forêts du vieux continent européen sont sous les feux des projecteurs car elles sont sur le point de disparaître (Sabatini et al., 2021). En effet, alors que la surface forestière totale progresse depuis le milieu du XIXe siècle, en raison de la reprise post exode rural qui pose un certain nombre de problèmes socio-environnementaux (risques de feux accrus, fermeture et simplification du paysage, etc.), les vieilles forêts continuent de régresser drastiquement, comme en Europe centrale, là où leur surface était pourtant la plus importante. Actuellement, elles représentent seulement 3% de la couverture forestière européenne et environ 0,1% de la couverture forestière française. Cette raréfaction a des conséquences graves en termes d’érosion de la biodiversité terrestre, d’appauvrissement génétique, ou encore de perte de puits de carbone. Depuis 2008, les vieilles forêts font l’objet d’un inventaire minutieux en Occitanie où elles représentent 4% des forêts de montagne (Savoie et al., 2015) et entre 0,2 à 0,5% des forêts de plaine (Gouix et al., 2019). Cet inventaire se poursuit actuellement dans les régions du Massif central et du pourtour méditerranéen appartenant à l’Occitanie (Phase 4 du projet Vieilles Forêts d’Occitanie).
Les vieilles forêts sont très souvent considérées comme le dernier rempart du monde sauvage et du vivant face au monde civilisé et industrialisé. Elles nourrissent un imaginaire fort qui se retrouve illustré dans la célèbre fable écologique d’Hayao Miyazaki, Princesse Mononoké. Or, la plupart de ces forêts se situent dans des régions montagneuses dont l’histoire de l’anthropisation et de la gestion s’avère très ancienne. Les forêts de montagne ont été exploitées depuis plusieurs millénaires pour la production de bois d’œuvre et de combustible, d’exsudats et de nombreux autres produits forestiers, mais aussi pour leurs ressources pastorales (prés boisés, fourrage de feuilles, fruits), ou encore pour leurs minerais. Depuis les âges des métaux, l’industrie métallurgique a notamment été un levier important de la transformation des milieux forestiers, visant à garantir la pérennité des ressources en combustible, indispensables au fonctionnement des fours et des forges, mais aussi en bois de charpenterie (boisage, étayage). L’existence de vieilles forêts dans des régions minières, dont certaines ont été classées comme primaires par l’UNESCO (Strâmbu-Băiuț, Roumanie) ou par le réseau Remote Primary Forest (Bistra, Roumanie), a donc interpellé une équipe de recherche interdisciplinaire qui a travaillé plusieurs années sur plusieurs de ces forêts dans les Carpates roumaines (Py-Saragaglia et al., 2020) et les Pyrénées centrales, afin de comprendre et de reconstruire les trajectoires historiques qui ont conduit à leur état actuel (projets FORETEXIL, CNRS-MITI, et BENDYS, ANR JCJC).

Les vieilles forêts : un héritage bioculturel qui relie l’histoire et le retour du « sauvage »
Éclairages sur les Pyrénées centrales et les Carpates roumaines
Génétiquement parlant, les espèces d’arbres et les forêts actuelles sont héritées d’une histoire très longue qui remonte à plusieurs millions d’années. La répartition et la dynamique des essences actuelles sont, quant à elles, héritées d’une histoire plurimillénaire qui a démarré au début de l’Holocène, il y a 11700 ans environ. La reconquête forestière s’est opérée depuis les zones de refuge, surtout concentrées autour du bassin méditerranéen. Certaines essences, comme l’Épicéa commun, n’ont pas atteint les Pyrénées, tandis qu’elles ont constitué des peuplements denses en Europe centrale (Carpates) au début de l’Holocène. D’autres, plus hégémoniques, comme le Sapin blanc, ont atteint tous les massifs montagneux d’Europe tempérée et leurs marges. Néanmoins, leur développement important au milieu de l’Holocène et surtout durant l’Holocène récent suppose le rôle combiné des interventions anthropiques.
La reconstruction des trajectoires holocènes de six vieilles forêts de montagne dans les Pyrénées centrales et les Carpates roumaines s’est appuyée sur plusieurs approches : l’analyse multi-proxy de séquences sédimentaires (pollens, NPPs, particules de charbons, éléments traces métalliques), l’analyse des charbons de bois et des restes d’insectes conservés dans les sols, mais également des charbons conservés dans les charbonnières, ainsi que l’étude des archives historiques. Elle révèle que la hêtraie-sapinière biogéographique, considérée comme la végétation potentielle et naturelle de l’étage montagnard, constitue en réalité un héritage bioculturel. Ce concept qui s’inscrit dans les domaines de l’écologie historique et de l’ethnobiologie, signifie que ces forêts résultent d’un entrelacement des dynamiques naturelles et humaines formant des boucles rétroactives complexes. Il s’avère très difficile de démêler ces boucles et de comprendre quelle force a pris le pas sur l’autre, en particulier depuis l’âge du Bronze (4000-3000 BP), et surtout depuis la fin de La Tène (2000 BP). Dans les Pyrénées centrales comme dans les Carpates roumaines, l’installation initiale du Sapin blanc tout comme celle du Hêtre commun dans l’étage montagnard est intimement liée à la présence de refuges glaciaires et aux dynamiques de reconquêtes post-glaciaires des essences. Le Hêtre précède le Sapin dans les Carpates, tandis que ce dernier précède le premier dans les Pyrénées centrales (Py-Saragaglia et al., in review). Or, dans chacun des deux massifs, la progression et l’expansion de ces deux essences en superficie et en densité dans les peuplements, la dominance de l’une ou de l’autre, ou leur codominance, interviennent il y a environ 3000 à 2000 ans, au moment où les activités humaines et corollairement le régime des feux s’intensifient, transformant les dynamiques de la végétation. Il semblerait donc que les pratiques agro-sylvo-pastorales et préindustrielles (métallurgie) aient contribué à façonner les forêts de montagne, non seulement en termes de composition dendrologique, mais aussi de répartition spatiale. Dans les Pyrénées, le Hêtre a longtemps été favorisé au détriment du Sapin blanc et de l’If, devenant l’essence dominante dans de nombreux peuplements, voire même l’essence exclusive (Py-Saragaglia et al., 2017 ; Fouédjeu et al., 2021). Mais à l’aube de l’ère contemporaine, parfois dès l’époque moderne, le Sapin blanc a été privilégié pour la production de bois d’œuvre (Labbas et al., 2024) conduisant à sa dominance dans les vieilles forêts des Pyrénées centrales, tandis que l’If, considéré comme toxique pour les troupeaux, n’a pas été réhabilité (Saulnier et al., 2020). Dans les Carpates roumaines, l’expansion du Sapin dans les hêtraies à If de montagne et l’extension de l’Épicéa commun en dehors de son aire biogéographique subalpine paraissent aussi étroitement liés à des pratiques sélectives post-médiévales et à des stratégies de gestion (sélections, plantations) visant la favorisation des conifères à croissance rapide (Épicéa et Sapin) en lien avec des besoins accrus et pérennes en bois d’œuvre et en combustible (charbon de bois). L’If a également été éliminé sous la pression combinée des pratiques pastorales et de l’exploitation de son bois dont les propriétés mécaniques étaient recherchées dès la préhistoire (Py-Saragaglia et al., in review).

La composition actuelle en essences et la dominance du Sapin, et plus rarement du Hêtre, dans les six vieilles forêts étudiées sont donc directement héritées d’une gestion qui s’avère bien plus intensive que ce qui avait été supposé. La maturité des peuplements actuels semble quand elle liée à plusieurs facteurs :
– l’ancienneté pluricentenaire de la forêt (durée sans interruption majeure de l’état boisé) ;
– la conservation d’éléments matures dans des forêts exploitées ; les plus anciens arbres, des sapins, ont autour de 300 ans dans les sites pyrénéens, et dans les Carpates, des hêtres ont autour de 400 ans ;
– l’arrêt des pratiques de prélèvements depuis plusieurs décennies car ces forêts sont situées dans des lieux faiblement accessibles par les équipements modernes de débardage et leur coût d’exploitation est devenu trop élevé ;
– l’absence de l’introduction d’essences exotiques.
Ces facteurs ont donc permis un retour relativement rapide des attributs de maturité et d’au moins une partie de la biodiversité associée. Cette longue histoire et la libre évolution récente ont donc donné lieu à un patrimoine bioculturel exceptionnel qui relie l’histoire et le retour du « sauvage ». Sachant que les deux tiers de la biodiversité terrestre se trouvent en forêt, ces vieilles forêts inspirent une gestion bénéfique à l’ensemble du vivant (Larrieu et al., 2023). Elles invitent à un changement de paradigme qui consiste à ne plus organiser la nature autour des seuls besoins humains, mais à intégrer les besoins de l’ensemble des non-humains dans les stratégies de gestion et de conservation. L’étude récente conduite dans les Carpates roumaines et les Pyrénées centrales, ainsi que les travaux de synthèse réalisés à l’échelle européenne (Sabatini et al., 2021), montrent que le réseau actuel de ces peuplements est très insuffisant pour assurer leur pérennité. Leur protection et la mise en place d’un maillage plus dense s’avèrent donc des clés majeures pour répondre activement à la crise de la biodiversité terrestre à laquelle nous faisons face.
Archéologie des vieilles forêts : une gageure ?
La mise en œuvre d’une recherche archéologique dans les vieilles forêts n’avait, jusqu’à récemment, jamais été réellement envisagée car supposée vouée à l’échec (Py-Saragaglia et al., 2024). Les secteurs où se situent ces peuplements sont en effet inaccessibles par des moyens motorisés, la technologie LiDAR appliquée à l’archéologie s’avère peu adaptée aux versants escarpés (souvent dominés par des conifères), et la prise en compte des traces archéologiques n’a jamais été réellement intégrée dans les inventaires. Dans le cadre des projets mentionnés plus haut, une prospection archéologique systématique des placettes étudiées par les écologues, avec des approches dendrométriques, physico-chimique et génomique utilisant le métabarcoding appliqué à l’ADN environnemental, associée à l’étude du bois de construction dans le bâti vernaculaire proche (Labbas et al., 2024) et des archives historiques (XIVe-XIXe s.), a révélé des preuves insoupçonnées d’activités anthropiques. Des places de charbonnage, datées pour les plus anciennes de l’âge du Bronze dans les Carpates (Fig. 5), et de l’époque carolingienne dans les Pyrénées centrales, ont été détectées en abondance, notamment dans les sites carpatiques. Leur analyse anthracologique révèle une diversité des pratiques de prélèvements et une utilisation importante du Sapin aux périodes historiques, combinée ou pas à celle du Hêtre et de quelques essences pionnières et post-pionnières, alors que le Hêtre semblait l’essence la plus appropriée pour produire du charbon de bois. Les anciens chemins et les couloirs de débardage sont toujours visibles. Les arbres vivants et le bois mort portent encore les stigmates des pratiques : arbres chandeliers, souches et bois mort anthropiques, encoches d’essayage dans les arbres vivants. Les pratiques sylvopastorales sont attestées aussi bien par des vestiges de cabanes pastorales que par les insectes et des textes autorisant l’entrée des troupeaux dans les forêts. Les prélèvements de bois d’œuvre sont attestés au moins depuis le Moyen Âge par les données dendroarchéologiques (Labbas et al., 2024) et les archives textuelles. Ces résultats qui montrent l’anthropisation ancienne de ces peuplements ont conduit à la mise en œuvre d’un nouveau protocole d’inventaire et de caractérisation des vieilles forêts. Ce dernier intègre une fiche d’écologie historique comprenant une série d’indicateurs d’anthropisation qui doit conduire, à terme, à la construction d’un Indice d’Anthropisation Potentielle (IAP) des peuplements (Phase 4 du projet Vieilles Forêts d’Occitanie pilotée par le CBNMP). Cet indice doit contribuer à intégrer l’histoire des peuplements et des usages dans la gestion courante, au même titre que la biodiversité. L’archéologie de la forêt peut donc jouer un rôle crucial dans la compréhension des forêts actuelles et peut contribuer efficacement aux stratégies de gestion et de conservation pour des forêts du futur plus résilientes.

Les forêts subnaturelles d’Europe tempérée ont fait l’objet d’un film de la série Past & Curious sous un format accessible à tous pour partager la science : Vieilles branches ! Les dernières forêts subnaturelles d’Europe tempérée.
Remerciements
Cette recherche a été financée par la MITI du CNRS (projet FORETEXIL 2017-2019, Py-Saragaglia, V., dir.) et par l’ANR JCJC (projet BENDYS 2019-2024, Py-Saragaglia, V., dir.). Pour la construction de l’indice d’anthropisation, elle se poursuit dans le cadre de la Phase 4 du projet Vieilles Forêts d’Occitanie (2023-2026) pilotée par le CBN et financée par la région Occitanie, le Fond Vert, et les partenaires bénéficiaires (CEN, CBNMP, Natureo, INP Purpan, CNPF, GEODE). Le projet bénéficie également du partenariat des laboratoires TRACES et IRAMAT-LMC. Les auteurs de ce billet remercient chaleureusement tous les participants à ces trois projets et plus particulièrement Sylvain Burri, Antoine Brin, Sandrine Buscaino, Mihaela Danu, Evan Fisher, Vincent Labbas, Gaël Le Roux, Théo Maisonhaute, Sarah Parrilla, Magali Philippe, Mélanie Roy, Coralie Roy-Camille, Agnes Ruskal, Călin Tămaş.
Références
Cateau, E., Larrieu, L., Vallauri, D., Savoie, J. M., Touroult, J., and Brustel, H., 2015. Ancientness and maturity: Two complementary qualities of forest ecosystems. Comptes Rendus Biologies 338, 58–73. DOI: 10.1016/j.crvi.2014.10.004
Fouédjeu, L., Paradis-Grenouillet, S., Larrieu, L., et al., 2021. The socio-ecological legacies of centuries-old charcoal making practices in a mountain forest of the northern Pyrenees. Forest ecology and Management, 502, 119717. https://doi.org/10.1016/j.foreco.2021.119717
Gouix, N., Bouteloup, R., Corriol, G., et al., 2019. Inventaire et caractérisation des noyaux de « vieilles forêts de plaine ». Pour une continuité de la trame forestière entre Pyrénées et Massif-Central, in: Rapport final. Conservatoire d’espaces naturels Midi-Pyrénées / Ecole d’ingénieurs de Purpan.
Kirby, K.J., Watkins, C., 2015. The Forest Landscape Before Farming, in: Kirby, K.J., Watkins, C. (Eds), Europe’s changing Woods and Forests. From wildwood to managed landscape, CABI, pp. 33-45.
Labbas, V., Saulnier, M., Burri, S., et al., 2024. A dendroarchaeological tree-ring dataset of Abies alba Mill. from historic buildings in the French Pyrenees. Annals of Forest Science 81, 41. https://doi.org/10.1186/s13595-024-01248-5
Larrieu L., Cabanettes, A., Lachat, T., et al., 2014. Deadwood and tree-microhabitat dynamics in unmanaged temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach for biodiversity monitoring, Forest Ecology and Management 334, 163-173. https://doi.org/10.1016/j.foreco.2014.09.007
Larrieu, L., Burri, S., Corriol, G., et al., 2023. Are the remnants of old-growth forests always relevant to inspire close-to-nature forest management and efficient biodiversity conservation? Biological Conservation 279 (1/2): 109954. https://doi.org/10.1016/j.biocon.2023.109954
-Py-Saragaglia, V., Cunill Artigas, R., Métailié, J.-P., et al., 2017. Late Holocene history of woodland dynamics and wood use in an ancient mining area of the Pyrenees (Ariège, France), Quaternary International 458, 141-157. http://dx.doi.org/10.1016/j.quaint.2017.01.012
Py-Saragaglia, V., Bal, M.-C., Brun, C. et al., 2020. Knowledge and conservation of Old-Growth Forests: a key issue to face global changes. The case study of Strâmbu-Băiuț – Maramureş (Eastern Carpathians, Romania), in: Panetta, A., et al. (Eds), Disassembing landscape. Applied environmental archaeology and historical ecology, Quaderni storici, 2020, n°2, Agosto, Il Mulino, 369-404. DOI: <10.1408/99412>
Py-Saragaglia, V., Saulnier, M., Larrieu, et al., in review. The beech-fir forest, the baseline natural forest ecosystem in the montane belt of temperate Europe: questioning an ecological myth, Journal of archaeological science: reports.
Py-Saragaglia, V. (dir.), 2024. Pour une archéologie de la forêt. Dossier de la revue Archéologia, mars 2024.
Sabatini, F.M., Bluhm, H., Kun, Z., et al., 2021. European primary forest database v2.0, SCIENTIFIC DATA. Doi: 10.1038/s41597-021-00988-7
Saulnier, M., Cunill Artigas, R., Fouédjeu, L., et al., 2020. A study of late Holocene local vegetation dynamics and responses to land use changes in an ancient charcoal making woodland in the central Pyrenees (Ariège, France), using pedoanthracology, Vegetation History and Achaeobotany 29, 241-258. https://doi.org/10.1007/s00334-019-00740-7
Savoie, J.M., Bartoli, M., Blanc, F., et al., 2015. Vieilles forêts pyrénéennes de Midi-Pyrénées. Deuxième phase. Évaluation et cartographie des sites, in: Recommandations. Rapport Final. École d’Ingénieurs de PURPAN/ DREAL Midi-Pyrénées.
Les auteurs
Vanessa Py-Saragaglia est chargée de recherche au CNRS, archéologue de la forêt & archéobotaniste, membre du laboratoire IRAMAT-LMC UMR 7065 à Sevenans.
Laurent Larrieu est chercheur à INRAE – conseiller forestier au CNPF-CRPF Occitanie, écologue forestier spécialiste des dendromicrohabitats, membre du laboratoire DYNAFOR UMR 1201 à Castanet Tolosan.
Mélanie Saulnier est chargée de recherche au CNRS, paléoécologue & dendrochronologue, membre du laboratoire GEODE UMR 5602 à Toulouse.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Vanessa Py-Saragaglia, Laurent Larrieu et Mélanie Saulnier (3 janvier 2025). Les vieilles forêts : un héritage bioculturel exceptionnel. Bioarchéologies. Consulté le 25 avril 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/130a5